Transmigration
Des volutes blanches dansent sur la chaussée
Long ruban gris qui se déroule devant nous,
Guirlande rouge de lumières en mouvement.
Migrateurs poussés par l’urgence de la fin
L’année nouvelle frappe à nos portes,
Trompeuse promesse de renouveau
Alors même que s’étend l’hiver,
Qui impose son manteau blanc et froid
Rien ne bouge alentours
Seuls tintent les grelots de gel
Scintillant sur les arbres frigorifiés
Qui aspirent le soleil en leur sein
Blancheur aveuglante,
Miroir de nos âmes vides
Qui attendent en silence
La mort annoncée de leur être
Les heures coulent, les jours sonnent,
Le temps s’arrête et se bloque.
Pourtant, sous le linceul,
Vibre une vie sourde et patiente.
Rien ne meurt jamais complètement,
Mais se tapit dans l’ombre,
À l’abri des murmures,
En attendant l’heure propice
Puisse le printemps rejaillir
Ici et maintenant
Alors ou à jamais
Et reculer notre disparition
d dsbsrabhrEncore une fois,
d dsbsrabhr d dsbsrabhrEncore un peu.
© Julie Turconi
Danville, le 1er janvier 2014
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